
Bipolarité ou trouble borderline ? Découvrez les distinctions fascinantes !
Il peut parfois être difficile de démêler certains troubles, surtout à cause des similitudes qui existent entre eux. Cependant, le trouble borderline, la cyclothymie et la bipolarité sont bien trois pathologies distinctes. « Il est important de noter, souligne le Dr Ferreri, qu'une personne peut souffrir de plusieurs troubles en même temps. »
Borderline : une humeur en montagnes russes toute la journée
Le trouble borderline affecte environ 2 % de la population, avec une plus grande prévalence chez les femmes. « C'est un trouble de la personnalité qui provoque une instabilité émotionnelle, explique le Dr Florian Ferreri, psychiatre. Les personnes atteintes de ce trouble peuvent parfois être en proie à des comportements violents, que ce soit envers elles-mêmes ou envers les autres. Leur instabilité est chronique, mais elle peut être ponctuée par des moments de calme, souvent de très courte durée. »
Cette pathologie est très difficile à vivre, tant pour la personne concernée que pour son entourage. « Néanmoins, selon la gravité de la maladie, qu'elle soit légère ou sévère, il est possible pour la personne de construire une vie de couple, d’avoir des enfants et de travailler », précise le médecin. Un suivi psychologique régulier sur plusieurs années est cependant essentiel, tout comme un traitement médicamenteux en complément.
Cyclothymie : des changements d'humeur modérés
Tout comme le trouble borderline, la cyclothymie touche environ 2 à 5 % de la population. Les personnes cyclothymiques connaissent des variations d'humeur, semblables à celles observées dans le trouble borderline et la bipolarité.
« Toutefois, les fluctuations d'humeur chez ceux qui souffrent de cyclothymie restent modérées, précise le Dr Ferreri. Au cours de l'année, elles peuvent traverser des périodes où elles se sentent moins efficaces, où leur énergie semble diminuer sans explication. » Ce qui les passionnait auparavant, comme le sport, la cuisine ou le cinéma, peut soudainement perdre tout intérêt. « À d'autres moments, la personne cyclothymique peut être pleine d'assurance, loquace, voire hyperactive », ajoute le spécialiste.
L'alternance entre bien-être et mal-être ne conduit ni à l'euphorie ni à la dépression. Cela dit, il est important de ne pas laisser une personne cyclothymique sans soutien. « Le traitement repose sur un accompagnement psychologique et, parfois, sur la prescription d'antidépresseurs ou de stabilisateurs de l'humeur », précise le psychiatre.
Là encore, maintenir une bonne hygiène de vie est essentiel.
Bipolarité : des pics d'humeur intenses
Le trouble bipolaire touche entre 1 et 4 % de la population. Avant d’être désigné sous le terme de bipolarité, ce trouble était connu sous le nom de psychose maniaco-dépressive.
En phase d'euphorie, ou phase maniaque, la personne déborde d'énergie, est hyperactive, sociable et ressent peu la fatigue, avec des idées de grandeur. En revanche, en phase dépressive, elle peut se sentir triste, épuisée, sans goût pour rien et avoir des pensées suicidaires. Entre ces phases, son comportement peut être relativement stable, mais cela nécessite un traitement approprié.