Les 5 raisons potentielles d'une insuffisance en vitamine D

Un déficit en vitamine D n'est pas systématiquement dû à un manque d'exposition solaire. D'autres facteurs sont à considérer, particulièrement chez les femmes.

Une exposition solaire insuffisante

"La vitamine D est synthétisée à 70 % par la peau sous l'action des rayons UV du soleil. Les 30 % restants proviennent de l'alimentation, précise Florence Foucaut, diététicienne-nutritionniste et membre de l'AFDN. Généralement, le déficit en vitamine D résulte d'une exposition solaire insuffisante. En hiver, l'ensoleillement est moindre. La luminosité est plus faible et de courte durée comparée au printemps/été. De plus, en hiver, nous sommes plus couverts ; par conséquent, notre exposition est réduite et la production de vitamine D est moins efficace. À l'inverse, exposer ses avant-bras quelques minutes par jour en été suffit à la synthétiser. En outre, la vitamine D peut être stockée. Il est donc possible de s'exposer l'été (sauf entre 12h et 16h) pour augmenter nos réserves, qui diminueront progressivement durant l'hiver."

En avril, est-ce le moment opportun de prendre de la vitamine D ?

Le manque d'ensoleillement en avril peut encore entraîner un déficit en vitamine D, mais est-ce le mois idéal pour débuter une supplémentation ?

Une consommation insuffisante de poissons gras

Environ 30% de la vitamine D provient de notre alimentation. En consommant des aliments riches en cette vitamine et en s'exposant suffisamment au soleil, on peut couvrir ses besoins quotidiens. Un manque peut survenir si on ne mange pas assez d'aliments sources comme les poissons gras (sardines, saumon, maquereaux), les produits laitiers (surtout ceux enrichis), l'huile de foie de morue, certains champignons, le jaune d'œuf et les abats (notamment le foie).

La peau foncée augmente le risque de carence

Les personnes à la peau mate ou foncée sont plus susceptibles d'avoir une carence en vitamine D, explique notre experte en nutrition. Leur peau contient plus de mélanine, un pigment qui peut bloquer les UV et donc la production de vitamine D. Sur conseil médical, elles pourraient avoir besoin de compléments en hiver. De même, l'usage excessif de crème solaire peut réduire l'efficacité de la synthèse.

Les changements hormonaux

Les variations hormonales influencent la production de vitamine D. Les femmes enceintes et ménopausées sont donc plus à risque de carence, selon notre spécialiste. Ces fluctuations peuvent entraîner une perte de minéraux dans les os, augmentant ainsi le risque de fractures.

L'excès de poids

"La vitamine D, étant liposoluble, se stocke dans les tissus gras. Un excès de poids peut donc affecter sa biodisponibilité", explique-t-elle. Certaines maladies, notamment celles causant une malabsorption intestinale comme l'intolérance au gluten ou après une chirurgie de l'obésité, augmentent aussi le risque de carence.

Un régime végétalien

Les régimes excluant viande, poisson, œufs ou produits laitiers accroissent le risque de manque en vitamine D. Florence Foucaut conseille de consulter un professionnel de la nutrition, un diététicien ou un pharmacien, surtout pour les adultes à risque de carence.

L'âge, un facteur de risque important

Avec l'âge, le risque de carence en vitamine D augmente. Les personnes âgées ont souvent une peau plus fine et sortent moins, ce qui réduit leur exposition au soleil. De plus, leur capacité à synthétiser la vitamine D diminue.

Les bébés et les seniors sont les plus exposés au manque de vitamine D. "En vieillissant, notre peau produit moins de vitamine D. Celle des personnes âgées est très mince, ce qui réduit la fabrication", explique Florence Foucaut. Chez les seniors, ce déficit favorise l'ostéoporose et les fractures du col du fémur. Pour une bonne croissance osseuse et éviter le rachitisme, les nouveau-nés en France reçoivent systématiquement des suppléments sur ordonnance. "Les bébés nés dès septembre sont plus concernés, car ils sont moins exposés à la lumière naturelle, essentielle pour la vitamine D. En automne et hiver, ils sont bien couverts, laissant peu de peau exposée," précise notre experte. Les bébés nés en été peuvent avoir les bras découverts lors des sorties, sans les exposer directement au soleil (il est conseillé d'éviter les promenades entre 12h et 16h quand il fait chaud).